mercredi 5 novembre 2008






J'ai peur.

Parce que demain c'est la rentrée et parce que j'ai pas fait mes devoirs

et parce que j'ai peur.



Est-ce que l'on est si différent ? Je sens bien que ma voix va être cassée, que rien ne sera parfait... Est-ce que c'est mieux ? Je sais que je ne penserai même pas de la même manière... Est-ce si grave ? Je souhaite avoir de l'assurance, avoir les bons mots, avoir le bon regard et le bon sourire... Est-ce impossible ?

mardi 4 novembre 2008

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'Même les bonnes choses ont une fin'



Lu' je t'adore et tu me manques de trop !!!!!!!!!!!!!!!




ps: mon doigt a accouché mais les douleurs restent...
Il manque du multicolore dans mes journées !
Alors je vais en mettre !!!
Là, j'ai envie d'un poème,
mais je ne sais pas où en trouver
Xavier Rudd
parce que la musique est toujours mon fond sonore
Il manque celle de la pluie,
cette nuit, c'est le brouillard qui règne,
Ah, le vilain roi !!!
Les couleurs de la nuit doivent prendre place
mais j'ai peur de mévader
à croire que j'ai changer...
Bonne Nuit !!!
[-- je dois arrêter de parler--]

[23]


Dimanche 2 Novembre 2008


Dans exactement deux jours auront lieu les élections présidentielles américaines, comme si cela me concernait, comme je n'allais pas être obligé de les suivre...Soyons logique et concis. De quoi puis-je vous parler ? Une semaine de vacances s'est déjà écoulée, j'ai déjà écrit un tas pitoyable de "blabla", et je vais continuer, du moins, je crois. Parlons d'aujourd'hui, puisque hier est passé et demain est un autre jour... J'ai gravi aux alentours de 9h30 du matin une longe côte, depuis les Vallons Suisse jusqu'à la rue Albert Dupuis. J'ai eu les joues rosies par l'effort et très certainement l'air d'une folle à l'arrêt de bus en retirant pull et manteau pour tout renfiler basta ! ^^ J'ai commencé à tousser. Il y avait une famille, une femme et son bébé, un homme. Ils parlaient une langue inconnue. Ils m'ont marqué. Je ne sais pourquoi, peut-être ce voile blanc sur leurs peau sombre, peut-être ces yeux profonds et questionneurs, peut-être ce visage pâli et ridé, peut-être leur présence si simple dans le soleil timide que j'avais oublié derrière moi. Dans le 5 de 10h00, il y avait peu de personnes mais déjà tant pour cette heure si. J'ai dit bonjour au chauffeur, selon mon habitude, mais j'ai déjà oublié s'il m'a répondu. Il y avait beaucoup de personnes âgées, l'homme qui était monté avec moi a mis sa carte à l'envers et je n'ai pas eu le courage de le lui dire; je m'en veux. Il y avait cette petite fille, elle m'a rappellé Emma. De longs cheveux châtains clairs, ébouriffés, comme Hermione, une visage allongé et une mine fatiguée. En haut de la côte du monumental est monté un vieil homme avec une belle canne ouvragée. Lui aussi il a mis sa carte à l'envers, mais cette fois je suis descendue de mon siège et je m'en suis occupé. Il n'était pas très grand cet homme, assez rond. Mais son visage m'a ému. Il m'a remercié et m'a regardé. Cet étrange, comme on n'a pas l'habitude d'être regardée. Il avait un beau visage. Une visage trop rond, un visage à bajoue, mais un visage riche. Surtout son regard. Oui, j'insiste beaucoup, mais dans mon demi-réveil, dans mon angoisse de rater mon train, cet homme m'a semblé précieux. Et puis je suis arrivée à Boulingrin. Il y avait un métro et j'ai soupiré (du moins intérieurement); il était 10h10 ou un peu moins. Dans la rame je me suis assise en face d'une femme. Pourtant il y avait le choix, le wagon était vide et des dizaines de sièges pliables étaient libres. Mais j'ai apprécié lui dire bonjour et lui faire un sourire. Le premier homme, celui de l'arrêt de bus Paul Bureau, dans la rue Albert Dupuis, était là. Cette fois, il a mis sa carte à l'endroit. Pas comme un autre monsieur qui s'est fait aidé. J'ai sorti Anna Karénine de mon sac. Ce livre est étonnant, il est si volumineux et si léger à la fois. Les pages sont si fines que j'ai l'impression de les faire voler entre mes doigts. J'en était vers la page 80, je crois. Vronsky rencontre Anna, alors qu'il apprenait ce qu'il pouvait signifier pour Kitty. La mère de Vronsky apparaît courtement, et c'est surtout le personnage d'Anna Karénine, que j'attendais depuis longtemps qui m'a marqué. Mais bien que plongée dans ma lecture, j'ai été interrompue facilement par le chauffeur annoncant un problème mécanique. Brusquement une montée de stresse, je range mon livre dans mon sac, jette un dernier sourire à la femme en face de moi, et me glisse hors du métro qui n'a pas quitté son quai à Boulingrin tandis que je voyageais déjà en Russie. Le pas rapide, j'essaie d'annalyser mon trajet jusqu'à la gare. Je suis perdue. Je me perd vite. Déjà avant, j'ai fait un détour. Alors je vais droit devant moi. Je ne réfléchis pas. Je suis la ligne de métro mais quand je le trottoir disparait : man ! Une côte, je la grimpe en courant et la redescend de l'autre côté en marchant rapidement. il y a du vent dans Rouen. Je suis le Boulevard. Je n'accorde pas un regard à la maison de retraite de tantante, pas envie d'être nosltagique ou quoique ce soit, la mort n'est pas reine de mes pensées aujourd'ui. Je cours par moment. Je vois avec effroie (^^) l'aiguille de ma monte qui trotte vers la droite. Et puis finalement, je suis arrivée. Je n'ai pas donné de pièce au monsieur dans la rue qui marmonait dans sa barbe. La grande tour, celle qui montre et fait le temps, la tour de la gare n'est resté dans mon champ de vision qu'un court instant. J'étais essouflée. J'avais envie de m'asseoir. Et en plus j'avais du temps, du temps de libre, puisque mon train ne partait qu'à 32 et qu'il était 17. J'ai utilisé pour la énième fois dans la semaine une machine à délivrer les billets de gare (ou titre de transport), j'ai utlisé ma CB et je ne me suis même pas fait la réflexion que je suis une adlute ! Tja. J'ai bien du patienter dix minutes debout devant le panneau d'affichage, bêtement, avant de me décider à appeler à la maison. Il était peut-être temps de prévenir de mon retour. Cela a duré exactement onze secondes. Onze secondes pour se souhaiter une bonne journée, se donner rendez-vous. Onze secondes. Adossée à un poteau, un duvet encombrant et un sac de forme bizarre. Je me suis sentie quelque peu seule dans cette si grande gare. Et puis j'ai vu David Bertrand et j'ai même juré : "Mon Dieu, David Bertrand !" ^^ Et dire que je ne l'avais pas revu depuis quatre ou même cinq ans. ce gars était dans ma classe en quatrième : une crapule, c'est l'cas d'le dire ! J'ai murmuré un salut en m'asseayant à trois sièges de lui, sans réponse et ma foi, c'est tant mieux ! Et puis [encore -et puis-] ma solitude a disparu. Sans que je m'en rende vraiment compte, une tout petite fille a capté mon attention. Elle venait d'arriver avec une femme, sa mère sans doute. L'enfant, presque un bébé, portait un bonnet blanc et une salopette rose (ou une robe) dissimulée par un épais manteau. Elle serrait ses petits poings sur les doigts de la jeune femme, de petits poings gantés, je crois. Et d'un pas ferme, et tibutant, elle obligeait son accompagnatrice à déambuler dans le hall, laissant derrière elle une poussette repliée. Quand elle est arrivé, elle m'a sourit, la petie fille m'a sourit et j'ai oublié que j'attendais un train, que j'avais des tas de choses à organiser, que depuis des jours je faisais tout en catastrophe et en dernière minute. J'ai beaucoup aimé cette petite fille et son début de découverte du monde. Tandis que j'attendais l'annonce de mon quai, il y a eu aussi toute une famille qui a attiré mon attention; cela a commencé avec une valise et puis deux. Deux jeunes filles et un homme plus âgé. Très rapidement suivi de tout une troupe : trois, quatre adolescent ou pré-adolescents (comme les termes l'exigent), une femme. Ils voulaient aller chercher quelque chose mais je n'ai pas compris quoi. Et après tout, j'ai déjà sufissement écouté indiscrètement. On a alors entendu un train arrivé en gare, un déferlement de parisiens, un train quitté la gare et la voie 1 s'est affiché à la suite de mon numéro de train. Le voyage a continué paisiblement. Le radiateur pour me gonfler les chevilles, je me suis replongée dans Anna Karénine. Anna a consolé Dolly, Kitty est tombé sous le charme d'Anna, ,une simple robe noire met en valeur une femme d'âge mûr : Anna, qui sans le vouloir séduit le jeune Vronsky, dont les yeux pétillent et font souffrir la pauvre Kitty tout de rose vêtue, le bal a eu lieu et Kitty est en larmes en découvrant qu'elle a sans doute faite le mauvais choix. Arrivée en gare, j'ose appeler. Et j'attends. J'attends pour rentrer chez moi.