dimanche 19 mars 2017

Si nous étions nos rêves...




Me lever le matin et par la fenêtre voir le jardin et au loin, la mer. M'enrouler dans les draps, ouvrir la fenêtre, respirer. Puis, laisser l'eau couler sur ma peau, jouer avec la buée sur le miroir. Enfiler des couleurs pour éveiller la journée, prendre un premier thé aux notes de bergamotes en écoutant la radio. Si il fait beau, les premiers pas sur la terrasse pour profiter du soleil matinal. Si il pleut, peut-être prendre un chocolat chaud. 




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Aller marcher sur la plage, dans les landes ou sous les bois, commencer la journée en flânant, passer à la boulangerie, au marché et s'enchanter de rencontrer des gens. Toujours avoir un carnet sur moi et s'installer là où le coup de cœur sera venu pour gribouiller mes idées. Peut-être prendre une photo, perdre la notion du temps et imaginer l'infini sur une feuille de papier. C'est déjà l'heure de déjeuner. 
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Je peux pique-niquer les cheveux au vent ou prendre un bouillon bien chaud au bistrot du port. Ecouter le brouhaha social. Acheter un journal, quelques fleurs, un thé fleurie de l'après-midi et je suis de retour au foyer. J'ai un bureau qui donne sur la plage, mon thermos à côté et une pile de livre entamé. Cette fois, j'allume l'ordinateur, je lance un flow musical et j'ordonne, je consigne, j'assemble... Je planifie, j'organise, j'échange, je corrige. Je me concentre puis je dérive. J'analyse, je critique, je produit. Je me déplace, je rencontre, je présente. J'écoute, j'apprends, je conseille.



L'atmosphère s'alourdit, la fin de la journée s'approche et mon thermos est presque vide. Je grignote avec plaisir. Il est l'heure de tourbillonner. Ce soir, j'ai rendez-vous. Peut-être ici et je me mets à la cuisine, les légumes du marché m'attendent appétissants et parfumés. Peut-être chez un ami, j'apporte le dessert... Peut-être un concert, une séance de ciné, une pièce... Je suis plusieurs, je ris, je débats, j'écoute. Je me sens vibrer de cette multitude qui me rends plus riche, qui me transcende. 
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Parfois je pars trois jours pour un festival en immersion dans ces passions collectives, parfois je passe mes nuits plonger dans un roman, accrochée par une série...Jusqu'à ce que la solitude me fasse émerger de ma coquille ou qu'un ami passe à l'improviste. J’héberge ceux de passage, ceux qui voyagent, ceux qui veulent rester... Je partage et je m'adapte. Je deviens nous. Nous nous promenons, nous faisons le marché, nous cuisinons... Nous nous baignons, nous lisons, nous dansons, nous nous amusons. Nous nous aimons. 



Et puis le voyage reprend. Ou bien c'est moi qui part, sur les routes. À l'aventure, à la rencontre de l'avenir. Pour savourer l'exotique, découvrir le local, pour me vider de la ville et me perdre dans la nature, pour m'enivrer de culture, de récits... Lorsque c'est le temps du retour, mes carnets se remplissent d'histoires, de couleurs, de rêves et de mémoire.

Photos - Equateur 2016

lundi 13 mars 2017

Emprunter le vélo à pois d'un acrobate au lever du soleil

J'ai lancé les dés et la réponse m'est revenue en devinette.

Un soir sur ce qui demeure et ce double-sens que nous offre nos corps.
Une discussion à demi-mots pour alléger le cœur et tendre la main à demain.
Une journée tendue qui finie dans un enchaînement dansé partagé.
Un voyage improbable dans le monde des cailloux pour rire de tout.
Des joueurs de billards perchés et une aventurière blessée.
Une course aux conseils pour relativiser.
Laurence Anyways qui m'emporte dans cette réflexion sur l'identité et l'amour spirituel.
Une tendresse fraternelle qui se heurte aux faux-pas du quotidien.
Le plaisir de s'oublier dans des mouvements connus qui éveille le corps.
Continuer d'apprendre et certainement de rire : Ah, La classe américaine...
Se laisser enivrer de musique et d'amour dans une extase collective.


Sur inspiration de Lise M.

Je crois que depuis le mois de Février, je retrouve cette euphorie dont je suis dépendante. Les descentes sont parfois brutales, parfois rêveuses... Je me laisse emportée et je savoure ces instants magiques. Malgré quelques portes fermées, le chemin des possibles me semble toujours plus infini et loin d'être solitaire. J'ai le sentiment d'être comprise et aimée et c'est ça qui me fait battre le cœur un peu plus fort. 

Si seulement je pouvais partager aussi facilement que ces quelques heures au cœur des halles de la filature tout ce que je ressens et pouvoir apprécier le sourire et la joie des autres. Ce plaisir collectif est encore plus enivrant que toutes les petites joies quotidiennes. Il faut savoir tisser habilement la toile qui fera une vie équilibrée entre l'extraordinaire et l'ordinaire pour que l'ensemble soit spatial !


Au détour d'une promenade matinale, ouvrir l'horizon au soleil levant pour contempler le printemps... [Lille]