mercredi 24 mai 2017

Am I just crazy ?


Un instant tout va bien, le suivant j'ai le cœur au bord du précipice et je m'affole de trois petits points ou de leur absence. Apprendre à être seule avec mes pensées est encore un long combat à mener.
Vivement ce soir et cette immersion dans le "nous", pour oublier ce "je" si égocentriste.

Et lundi, je prendrais peut-être le temps de faire un bilan sur cette année. Cette 27ème année, l'année de mes 26 ans, comme vous voudrez l'appeler. Où tout a été l'effet d'un bouleversement, pour revenir à des choses essentielles, à des plaisirs natures et intenses. A chaque pas, de nouvelles questions et demain, une vie entière de questions.

Happy. Intense. Pluriel. Improbable. Aventurière. Ludique. Partagée. Étourdissante. 



A petits pas vers la ville de demain, à grands pas vers une ivresse musicale et affective


Couleurs d'été et saveurs fleuries, je me sens d'humeur joyeuse. Dans quelques heures, c'est les paillettes et les danses collectives. J'ai hâte de repartir sur la route des émotions. Et d'en tirer tout l'espoir, toute l'envie de fabriquer une ville et une société de demain qui pourra chérir ces valeurs éthiques d'altruisme, d'amour, de respect, de confiance...

Ah les jolis mots, ceux de l'euphorie et de l'utopie. 
Envie de sourire et de partager cette joie.


jeudi 11 mai 2017

In the Mood for Love (Shigeru Umebayashi)

Une valse, un tourbillon, je savoure la noyade émotionnelle qui m'emporte dans un monde de sensations surréalistes. Puis je me sens vide. Seule. Mon corps, mon cœur se tend à se briser pour vibrer de ces regards, de ces frissons, de cette intensité unique et spatiale. Je suis au bord du gouffre, étourdie de l'ivresse d'amours improbables. 

Comme une addiction au déséquilibre, toujours je reviens à ce schéma... Aurais-tu raison ? Suis-je à jamais perdue dans la quête d'un moi insaisissable car toujours en devenir ? Je croise un regard, d'abord timide, puis espiègle. Je me sens exister, grandir, je joue et je crée, je deviens. Je suis moi-même, sereine. Cet instant fugace où je me reconnais, pour finalement me tromper, trouver un voile, une porte fermée, des incompréhensions. Et j'ai alors peur, si peur de la désillusion, d'une réalité qui me rattrape, que je ne contrôle pas. Peur de cet inconnu, cette inconnue qui sera peut-être moi demain. 

Et le silence est là. La solitude. J'ai laissé le temps filé, les notes me bercer et pourtant la question est toujours là. Entre utopie et cauchemar, de quelle vie ai-je réellement envie ? Si nous étions nos rêves...


J'ai envie d'être avec vous. J'ai envie de vous aimer. J'ai envie de m'étourdir d'émotions. J'ai envie de voyager. J'ai envie de partager. J'ai envie d'apprendre. J'ai envie de m'étonner. J'ai envie de goûter. J'ai envie de danser. J'ai envie d'écrire. J'ai envie d'oublier. J'ai envie de caresser. J'ai envie d'imaginer. J'ai envie de raconter. J'ai envie d'attendre. J'ai envie de lire. J'ai envie de discuter, de débattre. J'ai envie de me reposer. J'ai envie de surprise. J'ai envie de romantisme. J'ai envie de projets. J'ai envie d'entendre le bruit de la mer et de marcher sur des galets. J'ai envie de faire la fête. J'ai envie de sentir l'herbe mouillée. J'ai envie de cuisiner. J'ai envie de baisers. J'ai envie de rêver. 


lundi 8 mai 2017

C'est si peu dire que je t'aime

Pensées dans le train - 7 Mai 2017

Je crois que dire je t'aime, c'est dire merci pour ce que l'autre nous fait ressentir.
Les mots sont parfois maladroits et le silence assez fort de nos émotions pour mieux communiquer. J'apprends encore.

Je suis à la fois triste et heureuse. Et c'est étrange. Et c'est quelque chose que je peux partager car je n'ai plus peur. Je me sens sereine dans mes choix, j'accepte leur poids, leurs conséquences. Peut-être naïve, surtout optimiste, j'ai envie de vivre ma vie curieuse et éveillée, intense et surprenante. 

Toujours, je me demande. Qui suis-je ? Qui es-tu ?

Une vie faite de petits choix pour construire une longue route où les mauvais choix restent de petites impasses tandis que les bons deviennent les grandes directions de mon avenir. Est-ce aussi simple ? Un petit choix n'est pas un choix anodin et cela me repose des questions de responsabilités. Dans la limite de ce que je contrôle, je peux finalement toujours faire le choix juste, en adéquation avec mon état d'esprit. 



J'ai envie de danser, j'ai envie de dormir. 

J'efface ma peur de l'avenir en me faisant la promesse de toujours renouveler mes choix dans l'introspection de moi-même. Pourquoi le choix d'hier, devrait être celui de demain ? Choisir pour le meilleur et pour le pire, n'est pas subir ses choix passés mais choisir tous les jours le chemin, aussi difficile soit-il, qui nous rendra heureux.
Aussi, il me semble qu'une décision n'a pas besoin d'être définitive pour être juste. Et j'ai envie de te revoir. Le jour où nous serons prêts. 

Malgré les mots maladroits, malgré la variabilité de mes réflexions, je fais le choix aujourd'hui de continuer de parler de moi. Je sais que tu me liras. Et cette introspection publique me permet, non pas de me justifier, mais simplement de dire ce que je ressens. Je me sens plus grande.

Et je ne mets pas de limite à ce que je peux ressentir. Je vous aime. 

Il y a des escargots sur la route qui dansent sous la pluie




« La maturité de l'homme est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant. »

« Qu'importe où nous allons, honnêtement. Je ne le cache pas. De moins en moins. Qu'importe ce qu'il y a au bout. Ce qui vaut, ce qui restera n'est pas le nombre de cols de haute altitude que nous passerons vivants. N'est pas l'emplacement où nous finirons par planter notre oriflamme, au milieu d'un champ de neige ou au sommet d'un dernier pic dont on ne pourra plus jamais redescendre. N'est plus de savoir combien de kilomètres en amont du drapeau de nos parents nous nous écroulerons ! Je m'en fiche ! Ce qui restera est une certaine qualité d'amitié, architecturée par l'estime. Et brodée des quelques rires, des quelques éclats de courage ou de génie qu'on aura su s'offrir les uns aux autres. Pour tout ça, les filles et les gars, je vous dis merci. Merci. »

La Horde du Contrevent - Alain Damasio


« Pour être heureux, il faut essayer de vivre chaque minute au charme que nous lui trouverons lorsqu'elle ne sera plus qu'un souvenir. »

Henri Troyat


« I must not fear. Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration. I will face my fear. I will permit it to pass over me and through me. And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path. Where the fear has gone there will be nothing. Only I will remain. » 

Dune - Franck Herbert


« Je commençais cependant à m'éveiller à l'idée qu'il ne suffisait pas d'aimer mais qu'il fallait aussi apprendre à aimer [...]. Il me fallait accepter l'idée que j'étais seulement ma propre vie et pas celle de Lila. Jamais encore la notion de liberté ne m'était apparue aussi sévère, aussi exigeante et difficile. [...] Mais il ne m'était jamais venu à l'esprit qu'aimer une femme pouvait être aussi un apprentissage de liberté. » 

Les Cerfs-Volants - Romain Gary

jeudi 4 mai 2017

I wish it was still raining, so I could have an excuse to be wistful

Je fais des origamis. Cela m'aide à faire le vide dans mon esprit. A reprendre le contrôle, peut-être, un peu.




C'est quoi cette dépendance, cette attente, cette peur qui me dévore ? Celle du regard de l'autre ? Je crois avoir trouvé l'équilibre, avoir trouvé la liberté, la maturité de savourer ce que je maîtrise, ce que je perçois... mais me revoilà plongée dans les tourments d'émotions troubles. Je ne suis pas capable de mettre les mots dessus et j'ai tellement besoin de comprendre. 

J'écris. Cela m'aide aussi à réfléchir, à prendre du recul. Partager ce que je ressens, c'est comme laisser s'envoler le poids des choses, rétablir ce qui est important, ce qui ne l'est pas. 

Ce qui est important c'est que je me suis sentie bien. C'est que j'ai ressentie de la joie, de l'excitation, et même de l'euphorie. Je pense qu'hier soir, mes collègues à La Loge ont dû me trouver à demi-ivre, tout sourire, prête à rencontrer mille inconnus, à tendre la main et à rire de tout. Cet état où tout est possible est formidable. J'aime être ainsi, toute légère et poétique.

Ce qui est important, c'est que je puisse partager cet état avec ceux que j'aime. Ressentir la joie, le plaisir des autres. Partager des moments où l'on se sent heureux. Faire sourire, faire battre le cœur un peu plus vite...

Ce qui n'est pas important c'est comment. C'est le hasard, les bonnes paroles, les faux pas, les petits gestes, les hésitations... c'est un tout qui arrive, c'est une histoire qui se raconte, des petites choses qui s'accrochent comme des perles multicolores, comme une pluie d'aventures. Ce n'est pas important comment, même si j'aime tellement me souvenir et me raconter l'histoire pour revivre ce que j'ai ressenti.

Ce qui n'est pas important c'est ce qui était attendu. La surprise n'est pas une déception ou une désillusion mais l'espoir que tout n'est pas écrit. La réalité est un terroir complexe, je n'ai pas besoin de tout savoir pour être heureuse ou rendre les autres heureux. 

Ce qui n'est pas important c'est le temps que ça prend. Chaque jour est une brique dans la construction de ma vie, chaque jour, je continue d'apprendre. Je suis reconnaissante de mille choses.





J'ai envie de dire merci. J'ai le cœur qui déborde, je me sens comme une enfant qui désire plus qu'elle ne sait rêver. Merci de m'offrir ces rêves, merci de m'offrir votre amour, merci de me faire sentir si spéciale. 


lundi 1 mai 2017

« Je suis venu te dire que je m'en vais » - Serge Gainsbourg

La puissance d'une sensation éphémère me renverse. Je me sens toute absorbée dans le souvenir. 
Je ressens encore au plus profond de moi le frémissement de l'ivresse émotionnel, la douleur et la tristesse du départ. 

J'ai appris à me connaître, j'ai appris à m'accepter. J'apprends à ne plus avoir d'attentes et à savourer chaque jour le plaisir de donner, de recevoir. Mais je dois encore apprendre le regard, le regard des autres, mon reflet dans le regard des autres. 

Les ingrédients de mon bonheur varient, sa main qui me fait confiance, la saveur de la pomme, le rire d'une complicité. J'aime rire. Un chapeau qui grandit ma confiance en moi, puis me perdre dans un monde de collage, les perspectives sont cubistes et le focus ne me raconte que l'histoire que j'ai envie de vivre. 

Je me suis noyée, volontairement. Je respire. Mais j'ai si peur de faire mal, je n'ose plus parler. Vois-tu dans mon regard cet appel à l'aide ? Je sais que le chemin devant moi sera fait de mes propres choix. Mais j'ai si peur. 

Love. When you're happy, there's always love somewhere... donné ou reçu. So there's no happines without love. There isn't any love without happiness.