mardi 31 juillet 2018

J'espère que je blesserai personne


Plaine Saint-Denis | (c) la-pluie-c-jolie

"[...]
J'espère que je blesserai personne
Comment aimer plusieurs femmes
À la fois et sans leur dire
Que mon équilibre est fragile
Qu'il tient à tous leurs petits fils
J'les prends pas pour des araignées
Les femmes de ma vie
[...]"


Berlin | (c) Delphine


Comment aimer plusieurs hommes, 
A la fois, et leur dire
Que mon équilibre est si fragile,
Qu'il se nourrit de tous leurs petits fils,
Chacun une nouvelle chrysalide,
Les hommes de ma vie

Je suis responsable de mes émotions. Le poids de mes envies, c'est mes épaules qui les portent et ce que j'ai envie de partager, c'est cette émotion, cette euphorie, et ce désir qui m'emporte et que j'ai tant à donner. Chaque instant est précieux, unique, éphémère. Et me donne de nouvelles envies pour partager de nouveaux moments, c'est ces envies qui nourrissent mon énergie, pour que dans la nuit, le tourbillon me porte jusqu'aux pointes de l'aurore. Un nouveau jour apporte alors son lot d'aventures, de rencontres, de complicités, de surprises...
Et cette multitudes qui fourmille, elle se constitue de petits pas en petits pas. Elle esquisse un grand tableau. Et dans les moments de silence, j'écoute. Qui je suis. Les souvenirs se construisent dans les méandres de l'oubli, ils me donnent mes saveurs, mes goûts et sont la source de mes petits choix de tous les jours. Ainsi, je suis carpe diem, bricolage de mon passé, prête à s'envoler. 


lundi 23 juillet 2018

Sil te plait. Embrasse moi encore.

Ce matin, la pluie m'a réveillée avec sa chanson qui rafraîchit l'air.

Couleurs de la nuit | (c) Tiphaine | Pater Noster 2018

La pluie est passée. Mes idées se sont apaisées. Et la journée s'est déroulée. J'avais envie de vous la raconter mais j'ai laissé le temps filer entre mes doigts et les rayons du soleil sont revenus tout emmêler. Aujourd'hui je ne sais plus vraiment quoi vous raconter.

Ce matin, c'est son regard bleu qui m'a réveillé. Son intensité, sa douceur, sa confiance. Il fait chaud sous les toits, mais je me sens bien dans ses bras. Et la journée commence avec cette confiance qui fait un petit bout de mon bonheur.
Un détour pour trouver des chouquettes et me voici inhabituellement sur le trottoir ensoleillé pour aller au bureau. Cette chaleur qui me caresse les épaules promets comme une douceur heureuse pour cette journée pourtant caniculaire. Les ventilateurs sont déjà en route, c'est avec sourire que je partage les grains de sucre du boulanger.

Couleurs de la nuit | (c) Jojo | Pater Noster 2018


Quelques hésitations, puis me voilà à tout raconter. Je me place devant l'écran. C'était un beau bordel ce week-end. Et j'ai besoin de me confier. Besoin de reprendre le fil dans l'ordre. De poser ce qui m'a bouleversée, de comprendre ce qui m'a animée. Et c'est ainsi que je fais le point sur ce que j'ai envie à l'instant.

Couleurs de la nuit | (c) Zoé | Pater Noster 2018


A l'instant ? Envie d'un libanais partagé à deux sur le bassin de l'Arsenal. Imprévu, prévu. C'est le bordel. Le bordel dans ma tête, dans mon silence, dans mes gestes. Mais j'écoute.
Comment est-ce que je fonctionne pour avoir tout ce bordel derrière moi et pourtant en cet instant, me sentir libre et disponible pour un autre tour de manège ? Je n'ai le temps de rien, le temps m'échappe. Et pourtant j'ai du temps à offrir. Il me rend heureux à partager.

J'écoute. Et je devine le bordel que sont aussi les autres. Est-ce que ça me rassure ? Je ne sais pas. J'ai envie d'être là, j'ai envie de faire du bien, j'ai envie de donner. Et j'ai envie de recevoir. Est-ce que ces envies sont suffisantes ? Est-ce que je suis légitime ? Est-ce que je crée un danger ? Je ne sais pas.

Je ne parle pas assez. J'écoute. Je ne finis pas mes phrases. Petit sentiment d'inachevés mais de pas en avant. Je ne parle pas mais je dis des choses, parfois sans les mots. J'aime ces temps ensemble. Mais l'au-revoir a un goût de trop peu et d'incertitudes. Mais n'est-ce pas le lot de mes questions quotidiennes ?

Envie de projet et de stabilité, envie de portes ouvertes à l'éphémère beauté du bonheur. Mais envie de donner concrètement du bonheur qui dure car j'ai le sentiment que ceux que j'aime mérite cette preuve de respect et d'amour.

 Couleurs de la nuit | (c) Jojo | Pater Noster 2018

Et ces mots éphémères qui ne décrivent que partiellement ce que je ressens.
De retour au calme. Je tourbillonne. Envie de me projeter. Et pourtant tellement envie de ce temps précieux de "rien".

Ce soir, un temps à deux. Une pause avant la nouvelle aventure.
C'est ce dont j'ai envie et c'est ce qui répond à mes besoins.
Mais j'attends demain avec tant d'impatience !

Quelle ivresse dans l'euphorie qui me porte et met en péril la plénitude du bonheur quotidien ?
A risques, ma vie m'emporte mais se construit, je crois avec stabilité de ces petits bouts d'euphorie.

S'il te plaît. Embrasse moi encore.

jeudi 19 juillet 2018

Vivre d'émotions, de tensions, de souvenirs et d'espérances

Comment, pourquoi ?
Dire oui.
Avoir peur.
Ne pas se sentir prête, pas assez mature, pas assez disponible.
Mais avoir pourtant terriblement envie. Envie de parler, d'écouter, envie de te voir, envie de te connaître.
Un mystère au loin. Pas de bonnes raisons de s'engager sur le chemin, sauf une envie irrationnelle.
C'est quoi tout ça ?
Mon corps qui me parle, ma poésie interne qui me joue des tours.
Et le rivage s'éloigne.



L'été est là. Et le tourbillon se déroule à son rythme de croisière. De festival en voyages, mes souvenirs se construisent : intenses et colorés. Discontinus. J'ai envie de repères, d'expériences durables. J'ai l'impression de pouvoir goûter à tout, c'est exotique, c'est excitant. Mais la petite voix dans ma tête demande à revenir, à recommencer, à revivre ces quelques moments précieux qui m'ont touchés. Boire une verveine et manger du saucisson sur le bord du canal, jouer à la pétanque et faire des galipettes dans la piscine, regarder le foot ensemble, s'arroser, danser, rire ensemble.

Toc toc toc. Comment oser arrêter le tourbillon de nouveauté et plutôt aller tisser avec les fils existants de ma vie colorée ? Comment mettre sur pause, et demander : est-ce que je peux revenir ? Est-ce que je peux te revoir ? Est-ce que on peut recommencer ? Est-ce que on peut continuer ensemble ?

Et pourtant, demain je fais ce saut dans l'inconnu, je coupe tous les fils sauf un.
Suis-je prête ?