mardi 16 octobre 2018

[173] Les non récits de nos vies

Good night Lover. Lover, good night.

La lumière s'est tamisée. Il est tôt pourtant, mais l'automne vient grignoter ces belles heures d'été.
Journée éclectique aujourd'hui. J'aimerais en faire le récit mais c'est un brouhaha de voix qui s'élève alors que je m'oublie dans les notes colorées de mes souvenirs.


La forêt psychédélique (c) Maud - Entente Nocturne

Hier, aujourd'hui... une promenade dans des émotions variées.

Ce matin, j'ai pris nos billets. Nous partons. C'est le compte à rebours qui commence. L'impatience qui me gagne. Pourtant, si calme aujourd'hui. 
Ce matin, j'ai fait le marché. J'ai rêvé au soleil et répondu bonjour à tous les marchands qui m'ont interpellé. Improvisant une recette à savourer à deux. Impatiente de partager ce moment.
Ce matin, j'ai soulevé la poussière des vieux livres. J'ai retrouvé les romans de mes insomnies, les romans que je m'étais promise de lire, les romans que j'ai envie d'offrir. 
Ce matin, j'ai retrouvé une concentration efficace, j'ai lu, analysé, synthétisé... J'ai tenu mes objectifs et j'ai pu cocher des lignes sur ma liste infinis.
Ce matin, j'ai mis à jour mes comptes, fait le ménage, pris une douche pour commencer sur un bon pied.
Ce matin, j'ai pris du recul sur moi-même, sur ce que je veux, sur ce que je vis.

Et là, dans la solitude, je prends le temps de me poser.
Je respire.

Ce week-end, j'étais à Entente Nocturne.
Un nouveau festival, une nouvelle apothéose de tourbillon.
J'étais surexcitée en arrivant. Sautillant, courant de sourires en sourires.
Les gens sont si beaux quand ils sourient.
J'aime tant les gens.


























La grosse Bertha (c) Maud - Karnasouk

Éclectique et étourdissant. De lumières, de musiques, de rencontres. J'ai dansé à l'ivresse avec Antoine et Aurore. J'ai retrouvé la joie des visages connus de Coucool, Karnasouk, Alterpaname, Château Perché, K'TA, Pater Noster...  Je me suis émerveillée des univers entre champignons luminescents, forêts d'économie circulaire, machines infernales et projections psychédéliques... J'ai laissé chariver mon contrôle et les émotions m'ont renversées. 
Dans la douceur des baisers, je me suis blottie, laissée emporter. Confiante. J'ai aimé.

Envie de vous raconter...
Avez-vous envie d'une nouvelle histoire ?


mardi 2 octobre 2018

[172] Ambiguïtés

Dispersée, rêveuse, silencieuse.

Je ne suis pas la même ici et ailleurs. Je change de personnalité. I'm not in the same mood. Alors je ne peux pas expliquer, je ne peux pas comparer et je ne suis plus sûre de ce que je veux.

J'avais si peu envie de partir car je savais que je laissais quelque chose filer. Quelque chose de précieux allait rester sur le chemin, et dans mon bagage, il n'y a plus de place. Vraiment ? Je ne sais pas. Cette peur du non-engagement. C'est étrange quand on y pense. On me parle si souvent de l'inverse. Je rêve des possibles. Je n'aime pas savoir une porte fermée.



Toc, toc, toc. Pas de réponse. C'est normal. Vraiment ?
Avoir si peu d'éléments pour comprendre ce qui tournoie dans ce noyau d'émotions au cœur de moi. Vaciller sous le vent des envies, des peurs, des désirs, des rêves, des possibles, des touchers, des plaisirs, des libertés, des infinis.

Discuter pendant des heures et parler de conscience de soi. Accepter de ne pas maîtriser grâce à cette connaissance de soi que l'on sait grandissante, mouvante, rassurante. Oui, mais ? J'ai envie de savoir, j'ai envie d'entendre sa voix, j'ai envie d'attention, j'ai envie de plaire, de séduire, d'impressionner, d'être celle qui...

Et pourtant, des fois, c'est si easy, si évident. Le chemin se trace sans pression, à l'écoute, avec assurance, sérénité même. Je suis libre, je suis fascinée, je suis charmée, je me sens bien. Je me sens à la maison. Je me sens en sécurité. Et j'ai envie que rien ne change.

Est-ce la différence entre le projet et l'aventure ? Je n'ai pas envie de nouveaux challenges, j'ai envie de réussir ce qui me plaît. La vie n'est pas un défi, la vie est un projet et une recette qui peut mettre des années à mijoter. Carpe Diem fait de savoirs et d'expériences.



Je veux faire un pas dans le vide. Comme si ouvrir une page blanche me permettrait de me mettre face à moi-même. Et dans ce voyage, je veux tout emporter, ne rien abandonner, rester moi-même. Et là, tout est là, non ? Pourquoi partir ? En fait je ne pars pas, je voyage, je vais vivre et expérimenter et en fait je serai toujours là. Pourquoi parler de départ, c'est simplement le chemin qui continue sur une autre voie, un peu dépaysante mais dans la continuité de mon chemin actuel.

Ah tja.
Envie de tout bousculer. Envie de te voir. Envie de savoir, de t'écouter.
Envie de câlins, envie de tendresse, envie de sécurité.
Envie de simplicité, envie d'évidences, envie de surprises, envie d'apprendre.

La liste des envie, je peux continuer à l'infini. C'est ce que chaque article entame et poétise.
C'est comme ça que je réponds à "Qui suis-je"... Je suis mes envies et mes doutes.

Et j'ai envie que tu veuilles les garder près de toi.
Écris-moi.
Embrasse- moi.
Invite-moi dans tes projets.



Qui est ce "tu" pluriel ?
Que faire de ces envies contradictoires ?
Je me bats pour que choisir ne soit pas renoncer mais construire.

Je vous aime.
Vous me manquez.

Pix by me | Tempelhof | Septembre 2018