vendredi 5 janvier 2018

2007 - Une lettre

2007

à toi, 

C'est un peu comme si je me trompais de destinataire, comme si je ne t'écrivais que ça ne va pas. Comme si je ne voulais pas savoir que c'est à toi que je parle quand toutes mes lettres sur mon écran apparaissent. C'est étrange comme écrire me délivre. J'ai besoin de me confier, de dire tous mes secrets. J'aimerais avoir quelqu'un à qui envoyer ces pauvres mots, ceux d'une folle qui croit encore que l'amour peut ouvrir d'immense précipices sous les pieds d'une jeune fille étonnée. Je crois que le sentiment qui m'étouffe le coeur, il t'ai un peu réservé, parce que c'est toi, parce que je te crois, un peu comme j'aime la mousse au chocolat.

Tout ce monde que je t'envoie, comme si tu pouvais qu'imaginer tous les défilés qui inonde mon esprit apeuré. Comme si la lune, tu pouvais me l'attraper, juste comme ça pour voir si mon sourire ressemble à celui d'une fée. J'ai envie de penser que tu l'attends cette lettre, cette lettre de toujours qui va sans doute moisir au fond de cet ordinateur pourri. Peut-être que tous ces mots assemblés forme en fait une intense poésie que je voudrais t'offrir.

J'aimerais que mes sentiments transpercent les feuilles de papier, qu'ils arrivent au plus près de toi tel des étincelles éphémères de ma magie imaginaire. Si seulement tu pouvais croire à ce que je te raconte, ceci n'est pas un quelconque petit conte, ceci n'est pas l'histoire d'une princesse, c'est moi, moi tout entière qui souffle avec peine sur une mèche rebelle qui trouble mes yeux. Non, en fait, ce sont des larmes qui brouillent ma vue. Je ne sais même plus pourquoi je pleure, peut-être est-ce parce que tu ne le sais pas que je t'aime.

Crier, hurler, m'époumoner, perdre ma voix dans le vent jusqu'à ce que tu m'entendes. Que la vibration de mes cordes vocales fasse faire un sursaut à tes battements de coeur si parfaitement ordonnés. Je veux qu'un instant, je fasse partie de ta vie, que je t'emmène dans le tourbillon de mes croyances, que des tas de choses te fassent oublier que Tu ne m'aimes pas.

Oui ! C'est bien à toi que je parle, tu voudrais que je parle à qui, je n'ai pas plus la force de faire de la poésie. Tu m'épuises, tu me fatigues, je veux te quitter. Comme ça. Oui, juste là. Alors même que je te dis je t'aime, j'en ai marre de toi.

De toute cette ignorance qui me mange, tu es un ogre toujours affamé. Non ? Mes doigts, les mains, mes bras, ma poitrine, ma gorge, moi, je ne t'ai pas suffit, tu dois même manger mon souvenir, celui que j'ai de toi s'efface petit à petit dans les gouttes d'eau qui tombent en tremblant sur le velux fascinant de ma petite mansarde.

Je te crois, tu as voulu m'oublier. En fait, tu vois, je n'ai jamais vraiment exister, j'ai trop attendu pour exister. c'est pour ça. Tout fini par s'expliquer : l'amour ne voudra pas de moi. Je crois.
Ne fais pas attention. Ne lis plus ces mots qui sont juste faits d'encre. Je ne suis plus là. Voilà, j'ai disparu. Plus rien de moi. Juste Toi;

Je suis devenue une minuscule poussière, une infime partie de l'univers, une étoile du firmanent. Une toute petite graine que la nature a crée dans toute sa sauvagerie. Une tige toute jeune, toute verte qui cherche doucement les éclats, les premiers rayons d'un soleil hésitant. Je suis juste une fleur au parfum enivrant, un pétale doré que tu vas vite oublié, un sourire sur des lèvres et un papillon argenté qui va se poser sur ton bras, demain, je ne serai plus là. Je suis la sève de l'arbre, je monte, je redescend, je crée la vie, je crée de nouveaux fruits aux saveurs qui vont glisser comme sur un toboggan dans ton palais rosé, je suis le sucre qui s'amuse à couler dans ta gorge. Je suis jusqu'au bout des feuilles du plus haut peuplier qui au vent frémis, qui te domine de tout là-haut. Tu as vu. Je suis dans chaque particule de l'air qui te frôle, je suis partout dans la lumière qui t'entoure.

Voilà, une nouvelle lettre qui t'es adressé, je te dis... oui, je te le dis : je T'aime. je suis un coeur palpitant qui attends ton regard, qui t'attend. En fait... n'oublie pas, c'est comme si je m'étais trompée de destinataire, comme si ces mots n'allaient jamais te parvenir. Comme si j'avais oublier de la poster, comme si j'avais oublier de l'imprimer, comme si j'avais oublier de l'écrire.

Je suis toujours perdue dans le tourbillon de mes pensées, l'ouragan qui se déchaîne en moi ne laisse que toi au calme. Je t'attends. Encore... il n'est pas l'heure de faire mes devoirs, j'attends.


Moi

En route mauvaise troupe !

Un jour ça va, un jour ça va pas... Ah ce fabuleux cycle d'humeur qui me manipule jour après jour. Et ses ingrédients que je commence à reconnaître petit à petit.

Ecrire me permet d'évacuer les émotions. Mais que se passe-t-il quand je n'ose plus écrire. Est-ce que cette petite tête de linotte se transforme en étrange cocotte minute et bientôt la vapeur sifflera de mes oreilles. Oui, j'ai cette jolie image en tête de moi en train d'enfouir des choses loin, très loin...



Mais je vais me laisser emporter par le tourbillon; c'est ma tactique. Elle marche bien je crois. Et quand je serai prête, j'ouvrai la porte aux secrets. J'aurai peur, peut-être. J'ai déjà peur. Mais je me serai enivrée et comme chacun le sait. C'est plus facile quand l'euphorie nous porte.

S'il te plaît. Ne m'oublie pas.

mardi 2 janvier 2018

Dans la brume, un chemin se dessine. Est-ce encore une histoire ?


Pix by Dad


Hier la lune était grande dans le ciel. 
Hier le ciel était noir, et rose, et jaune. C'était l'orange et la tempête.
Hier j'ai perdu mon regard dans la nuit, et par la fenêtre du train, on ne voyait rien.

Hier, c'était le 1er janvier 2018.
Et j'ai envie de raconter. Je n'ai pas vraiment d'histoires. Je n'ai pas vraiment de poésie dans mes pensées. Mais j'ai envie de raconter. Et j'ai peur de raconter. Peur d'être lue. Et pourtant envie d'être lue. 

J'ai envie de raconter, car c'est dans les histoires que je trouve du recul, que je trouve de l'apaisement, que je me trouve moi. Cachée en boule dans les mots, dispersée dans les facettes des couleurs. Et je suis toujours dans cette quête de moi-même. Pour trouver mon chemin et répondre à ce paradoxe qui me torture : être heureuse avant tout et surtout faire passer le bonheur des autres avant moi. Ah tja.

Bon je raconterai demain. Ce soir, j'ai trop peur. Encore.