Dans un monde fou, il faut trouver sa place. N'est-ce pas la question qu'on se pose dans ce drôle de manège : demain, je devrais faire des choix. Regarde : moi. Oui, oui, je suis là. J'ai peur d'avoir perdu de l'éclat. Je tourne en cercles imparfait; sans début, sans fin. Et j'écoute la musique si silencieuse dans ma grande chambre. J'ai perdu contact avec la réalité. Et tout devient si imprévisible.
J'ai trop attendu. Pour quoi ? Pour un néant qui me dévore. Chacun sa vie; dans ce cas pourquoi n'ai-je pas le droit de courir loin de toi ? J'ai mal au cœur. Toujours ce temps qui passe et qui ne guérit rien mais remplace. Je ne sais pas si j'ai encore envie.
Me perdre dans mes rêves. Bleus, de paradis façonnée à mon image. Me raconter mon histoire et être déçu au réveil. Et toujours recommencer les mêmes erreurs. On a tous besoin de croire en soi. Etre une enfant et ressentir des émotions comme dans un conte de fées. Si seulement, ce n'était que ça. Peter Pan, aide-moi.
Encore une minute et nous changeons d'heure. Quelle grandeur de dépendance se cache dans cette attente maladive. Quand écriras tu ? Tu dors. J'ai l'impression que tu t'échappes loin de moi; comme du sable glisse entre les doigts. M'oublies tu ? Je ne sais pas si je te connais. Je ne sais qui tu es. Mais chaque nouvelle seconde, tu te glisses dans ma tête. Cela te fait rire de me rendre malade ?
On est dimanche. Il me reste très exactement 36 jours. Et je n'ai pas envie de les compter. Je n'ai pas envie que ce soit la fin. Je n'ai pas envie que tout soit gâcher par cette attente malsaine car je sais que tu ne répondras pas. Et je te hais pour ça. Car j'ai mal et tu ne veux pas l'entendre.
Mille questions égoïstes que je voudrais poser forment un nœud noir et dur qui me transforme doucement. Je reviendrai différente. Et peut-être que tu ne me reconnaîtras pas. Une coque nouvelle se forme. Une armure pour se protéger. De qui ? De toi ? De ce que je suis capable de ressentir sans pouvoir l'expliquer. Je ne supporte plus ces heures entières à tendre dans une direction sans percevoir que cela m'enrichit, me rend heureuse; je voudrais que ces secondes, ces heures, ces journées est une valeur spéciale, spatiale mais aujourd'hui je voudrais juste les enfermées à double tour dans un placard et ne plus jamais en entendre parler.
Et ces souvenirs lumineux des heures passées ensemble, ces heures qui me rendent heureuse, qui me donne le sentiment que la vie a un sens, tourne, va de l'avant deviennent de plus en plus le reflet d'un rêve que je me serai imaginé. Et si ça dure pas, je ne vois pas comment je peux continuer à y croire. Je n'ai jamais eu la foi. J'ai toujours été optimiste et aimé chaque instant - carpe diem - et chaque rencontre. Et je pense que dans cette philosophie de vie au jour le jour : le silence ne peut pas être remplacé par l'imaginaire. J'ai besoin d'aller de l'avant.
Qui donnera quel sens à ces phrases ? Sans queue ni tête. Pas d'analyse soporifique, je vous prie. Je croise simplement les doigts pour que ces minutes de babillages ne soient qu'un instant d'égarement et que l'attente se termine enfin sur un heureux dénouement. Que cette boule de liens définitivement emmêlés dans la noirceur de mes exigences disparaissent pour laisser place à une tendresse particulière.
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