J'ai envie de porter une robe rouge et de tourner dans la rue. J'ai envie d'une rue vide et d'un paysage gris et ma robe rouge qui virevolte. J'envie d'une pluie fine qui mouille mon visage et d'un sourire qui se perde dans le viel blanc. J'ai envie de son regard partout à la fois. J'ai envie de danser dans l'immensité et que les pavés claques sous mes pieds et que les vitrines me reflètent et que l'odeur des pains chauds me bercent dans mes souvenirs. J'ai envie de deux, trois notes pour me porter, un peu comme le tambour indien hier soir. J'ai envie de m'élancer quand tout le monde reste sagement assis sur son siège à "regarder". J'ai envie de brouiller la grisaille, un peu comme avec mon parapluie vert et mon écharpe rouge. J'ai envie de les bousculer, j'ai envie de les faire changer, j'ai envie de me faire remarquer -oui, peut-être-. J'ai envie de sortir de la foule qui marche d'un pas feutré, discret, pressé, fermé. J'ai envie d'une solitude universelle qui finisse, j'ai envie que le vide de la rue grise se remplisse du plein des couleurs de la vie. J'ai envie d'arrêter de me répéter.