lundi 23 février 2015

On ne m'arrête plus !

Réfléchissons

Oskar Schuster. Cela me donne envie d’écrire. Soyons honnête. Cette musique est rythmée et balancée. Elle ouvre à la fois sur des rêves de poésie et des portes cachés sur des mondes d’aventure. Je me balance sur moi-même et j’essaie d’oublier ces souvenirs que je n’ai pas. Cette histoire terrible cachée au fond de moi et qui fais que je ne me comprends pas. Toujours à mélanger tout ce qui se passe. Mes mots sont de travers et les interprétations des autres ne sont pas les miennes.

Je vois à travers un prisme et j’écoute, docile, ce qu’on me dit de faire. Qui suis-je ? J’attends sur ce canapé que le temps passe et que l’éclair de génie vienne tout résoudre. Le thé refroidit et la nuit est tombée. Je n’ai encore pas vu la journée passée. Elle a pourtant bien commencé par un mouvement, une main qui s’agrippe au tissu. Les rayons de soleil qui trompe l’hiver encore bien ancré. La pluie martèle.




J’ai gouté les fraises qui ne sont pas de saison. Et j’ai tournée en rond. Encore une fois. Je ne sais pas si un jour j’oublierai. Mes personnages qui n’ont jamais été les miens se sont enfuis et déjà leurs couleurs s’évanouissent à l’horizon. Un manège. Oui ces musiques sont des madeleines pour des souvenirs imaginés. C’est ça aussi de grandir dans un monde raconté. Ces livres, ces films, toutes ces histoires qui m’ont construites autant que ma propre vie. Si je devais faire une biographie comme les discernés de la réalité ? Moi, à l’aventure, dans un château magique, sur un dragon volant et caressant des chats roses relaxants. Ah les fantômes d’hier sont toujours bien présents.

Je n’ai pas allumé l’écran mais les dernières minutes des « Regrets de Miss Austen » continuent de me travailler. Je lui ressemble si peu finalement. Je vis dans une époque où le mariage a perdu toute ses valeurs. Mais pas l’argent. Mais comment trouver le bonheur aujourd’hui ? Car l’argent continue d’être une donnée importante. Les études ? Oui, c’est ce qu’on m’a toujours dit, les études et la débrouillardise t’aideront dans ce monde capitaliste. Débrouille-toi. Travaille. Gagne de l’argent.

Je ne veux pas me marier. Car pour moi le mariage a toujours représenté une contrainte. Un objet social imposé à la femme pour l’emprisonner dans des codes, une ligne de vie. Tu seras femme, mère. Et pourtant j’ai envie d’être mère. Oh oui, je rêve de ces enfants qui seront les miens, non pas comme ces personnages fictifs, ces petits hommes qui grandiront dans mon giron, apprendront de mon modèle, s’épanouiront sous ma responsabilité.


Comme concilier ses désirs ? Je suis fatiguée et je mélange tout. Etre une femme aujourd’hui ? Quelles apparences, quelles réalités ? Quels rêves ? C’est peut-être de ça que je dois parler. Oui, ça me plairait. Une femme. En 2015. C’est compliqué. Car il est politiquement incorrect de stigmatiser. Et pourtant, je crois que nous entrons encore dans des catégories malgré nous. Une femme qui a fait des études, c’est courant, c’est même plutôt logique. Vraiment ? Et que fais-je donc de tous ces enfants qui ne dépassent pas le brevet. Que l’on oublie bien tranquillement.

Une femme. C’est un personnage complexe. Entre égalité de droits, de devoirs, différences de sensibilité, de physique. Moralement nous sommes égaux mais pourtant toujours fondamentalement différents. Autant que ce seront toujours différentes deux nuances de couleurs. Je pense que cela n’est pas grave.  Mais certains y attachent de l’importance et c’est ce qui construit les combats d’aujourd’hui.

Au cœur de mes récits, ce ne sont ni hommes, ni femmes mais des esprits, des tensions, des luttes. Des attirances, des tourbillons d’événements, d’actions qui nous donne l’estime, le respect, l’amour de l’autre. Et dans tout ceci, l’apparence joue un rôle. Et c’est là que les préjugés, souvent né de la culture, viennent tromper l’innocence de nos rêves et la force de nos principes.

Car la vie est construite par notre morale, nos principes, nos idéaux. Dois-je par exemple postuler pour trouver un travail et de l’argent ou dois-je postuler pour des idées, un combat ? Pourquoi fais-je de l’urbanisme ? Pour changer le monde, construire des lieux de vie, de rencontres et d’histoire ou pour me payer mon canapé, mon vidéoprojecteur et l’évasion dans un monde meilleur ?



Pourquoi ne serai-je serai l’écrivain de la réalité à travers la conception architecturale, urbaine et paysagère ? Ce rôle me plairait. Ecrire la vie de tous, jouer un rôle pour transmettre des valeurs et une vivre une vie passionnée. Car vouloir que nos cœurs palpitent d’émotions : cela ne doit-il pas dépasser ces pages de papier ? N’est-ce pas une urgence quotidienne que de donner à chacun le goût de la vie, des choses et de notre monde plutôt que d’un autre ?

Raconter l’espace public, raconter ce qui est possible, raconter ce qui est déjà là et le dévoiler. C’est sans doute mon rôle en tant qu’architecte, en tant qu’urbaniste. Penser l’avenir. Comprendre ce que nous pouvons devenir tous ensemble, ce que cela implique et la joie qui peut naître d’agir.

Car ce qui compte, c’est le bonheur. Celui que je cherche dans la fiction. Oui ? Ah oui, j’oubliais qu’écrire est aussi un excellent moyen de réfléchir. Mais une nouvelle fois, je dois prendre garde entre écrire pour moi et écrire pour les autres. Si j’écris une histoire faites de pierre, je sais qu’elle aura un impact sur le monde, et si j’écris avec des mots alors je pense aussi exercer mon devoir de construire un monde meilleur car c’est aussi engager des lecteurs à réfléchir.

Il faut donc que ce j’écrive pose question, fasse réfléchir. Se laisser bercer par des émotions fictives est un risque. Faut-il le prendre ? L’évasion est-elle une faiblesse ?



Entre deux lignes, je mange des bonbons. Soyons honnête. Quand je ne regarde pas cette blanche bientôt noircie de mots, j’oublie de réfléchir. Et ce n’est pas bien.

Alors quels sont ces idéaux qui doivent passer par les mots et pas par les pierres ? Pourquoi une fiction aurait-elle plus de force qu’un essai scientifique ? L’amour, l’espérance, la quête du bonheur et les confrontations à la réalité. C’est tout ça que je veux raconter et pour moi, cela vient plus facilement avec quelqu’un même si bien sûr mon travail peut être étayé de références, de notes de bas de page et d’une bibliographie. Ah lala. N’est-ce pas là que mon côté scolaire me rattrape. Qui aurait envie de lire un mémoire ? Qui aurait envie de lire un roman ? La réponse à cette question pousse en faveur du roman, de même que mon amour des mots et des intrigues.


Zou ! 
Ce sera un roman sur des principes. Et sur notre rôle, sur le goût de la vie et sur ses dangers. 


Envie d'écrire

Vraiment, ceci est un titre ?


Waouh ! Je suis en train d'écrire sur une page blanche. Il faut avouer que ma plus grande distraction quand j'écris c'est internet. En tout cas cela fait plaisir de voir que j'arrive toujours à écrire rapidement sans trop regarder mon clavier. Et je n'ai pas l'air de faire trop de faute de frappe. Car revenir en arrière est vraiment fatiguant.
C'est marrant comment pour dessiner, je préfère faire à la main mais pour écrire, noter mes idées au clavier, ne me dérange pas tant que ça. Je suis presque plus rapide qu'à la main. Par contre je ne suis pas dans la meilleure position actuellement. Je vais vite avoir une crampe au poignet. Ah la la.

Et c'est vrai qu'avec internet au moins j'ai de la musique en fond sonore. Si j'arrivais à écrire pendant une heure par jour à cette vitesse, j'aurai très rapidement écrit un roman entier. Mais pour cela il me faut une intrigue, des personnages, un complot ! De qui pourrais parler ? Car si je parle de mon quotidien, cela va vite être fatiguant. Pour moi ? Ah non, peut-être pas. Mais ce n'est pas ça qui fera de moi un auteur(e) célèbre. Car oui. Je rêve de célébrité. Je rêve d'être une nouvelle Simone De Beauvoir, un Léon Tolstoï ou une Jane Austen. Ecrire sur mon temps, sur mes passions. Changer le monde.

Croire qu'écrire à encore ce pouvoir-là. Ecrire. Pour moi, l'incarnation de la liberté qui prend tellement de sens et pose tellement de question. Ah oui, je dois sans doute resituer le contexte. Nous sommes le 20 février 2015 et il y a un peu plus d'un mois, il y a eu un attentat à Paris. Un attentat à Charlie Hebdo. Et ce fut la crise. Quelques jours.
Hier aux infos, ils parlaient de Copenhague. Comme si cela avait besoin de se répandre partout. Que tout le monde ait ses propres martyrs. 

Oups, j'ai mal aux poignets. Tja. J'avais pourtant commencé un sujet sérieux là. C'est vrai que je pourrai parler de ça. De l'actualité. Cette actualité que je ne suis pas car elle me fait peur. Je me souviens de cette fille, enfin de ce "pseudo", qui était mon amie sur poudlard.org. Elle écrit sur les infos justement. Et sur la noirceur du monde. Moi je m'en suis toujours coupé. La musique à fond, allongée sur le plancher, je préférais rêver de bals dansants, d'époques de chevaliers où la guerre et toute son horreur s'enveloppait dans un manteau d'honneur. Aujourd'hui la guerre vomit la politique. Ou la politique vomit la guerre.
Qu'est-ce que ça change ? La guerre est toujours la même en soi. Et elle est toujours là. Malgré tous les happy ending de mes romans. 

Ok, là je deviens un peu dépressive. Or j'ai répondu hier à un questionnaire sur le syndrome Asperger, que je n'étais jamais dépressive. Ai-je menti ? Je ne sais pas. J'ai répondu ce que j'avais d'être. Un peu têtu, un peu perdue, beaucoup optimiste. Ou bien peut-être que je me voile la figure. Comme l'image est belle aujourd'hui alors que s'ouvre les débats sur l'islam. 
Un voile. Ce tissu, ces formes drapés : toute la beauté de la peinture se cache dans l'hypnose du foulard qui dévoile et cache pour mieux faire battre les émotions. Tout est dit là.

Happy. That's what I'm saying. Pfff, voilà que je me remets à écrire en anglais. Quand je pense qu'au début j'abhorrais cette langue. Aujourd'hui, alors que c'est l'allemand qui m'a fait grandir, je me noie dans les mots déconnectés de l'anglais. Ces mots d'une globalisation simplificatrice. Pourtant je ressens toujours autant d'émotions.
Et ben ça alors. Il me faut écrire une page pour me rendre compte qu'en fait je suis remplie de désillusions qui m'attristent et que je fais tout en fait pour les éviter. Dingue !

Bon, maintenant que j'ai testé le traitement de texte, voyons voir comment on créer des chapitres, des personnages, des événements, des lieux, une intrigue ! :)
J'ai envie d'écrire même si je ne sais pas encore sur quoi. D'écrire cette page me le confirme. Tant pis. J'écrirai sans doute sur moi, pour moi. Et ça me fera déjà un bien fou. 
J'avais presque oublié à quel point écrire me redonnait mon identité. Car écrire, c'est réfléchir. La main est bien le prolongement du cerveau. Tandis que l'écran est un brainwasher. :p Pouet.
Arnaud va rire s’il tombe sur ça. 

J'ai l'impression que cette page n'a pas de fin. C'est peut-être pour ne pas compter en nombre de page. J'ai tendance à faire beaucoup trop ça. Par contre je viens de voir qu'il y a un compteur de mots en bas de la page : je vais pouvoir continuer de compter. Et donc de planifier. Mauvaise manie. 
Zou, je voulais voir pour faire des chapitres. Oh, et penser à enregistrer. IMPORTANT ! J'ai trouvé comment faire un nouveau chapitre. Mais apparemment je dois trouver un titre avant alors :

Ceci est mon deuxième chapitre








Quel Sujet ?


Sur quoi ai-je envie d’écrire. C’est une bonne question que je n’arrive pas à résoudre depuis près d’une semaine. Entre romance, fond historique ou fantasy ? Dois-je écrire, aujourd’hui, hier, dans un monde imaginaire ?  Dois-je écrire une suite ? Reprendre là où je m’étais arrêté ou complétement recommencer ? Dois-je ? Quelle drôle d’interrogation. Rien de m’oblige et pourtant je me sens forcée d’écrire quelque chose qui puisse servir. J’ai envie d’avoir un rôle à jouer dans la vie de mes lecteurs. Mes auteurs préférés ont-ils vraiment joué des rôles dans ma vie ? Comment en parle-je autour de moi ? Est-ce si important ?

Jane Austen a forgé mes attentes romanesques : des personnages intelligents avec humour et ironie qui percent les regards et mes faux-semblants mais qui, malgré tout, ont des défauts de fierté et d’entêtement. Une critique de la société, des conventions, des attentes hommes/femmes et une interprétation riche des relations et des personnalités. Des jeux d’intrigues amoureuses et d’estime des autres.

Léon Tolstoï sait à la fois dépeindre une fresque historique et le jeu complexe des codes sociaux tout en dépeignant des personnages uniques qui bouleversent ses codes. Comme Jane Austen il y a une critique profonde des apparences, des manipulations et des questions philosophiques sur nos raisons d’être tout en ayant un respect de la dignité, de la nature humaine, des sentiments, de la nature et de la force des conventions.

Virginia Woolf reste dans ma mémoire pour ses mots et sa poésie dans une histoire totalement rocambolesque. L’irréalité et la force des émotions sont manipulées avec légèreté et le fantastique ne vient pas déjouer la vraisemblance des événements. C’est peut-être le genre d’histoire que je recherche. Ce décalage entre réalité et fiction qui permet de raconter tout ce que l’on veut.

De quoi ai-je donc envie de parler ?

D’amour, de passions. De liberté, de couleurs, de sensations. De peur, de déceptions, de questions. De sens, d’aventures, de découvertes. De l’attente du temps qui passe et qui nous échappe. Savoir qui on est sans jamais le comprendre.

Damasio parle de société. Du rôle de chacun. De ses envies, de ses pulsions, de ses raisons d’être. Mais il parle aussi de poésie, d’irrationalité, de quête vers un objectif inconnu : une perfection qui n’existe que dans nos rêves. La volution ? Le contrevent…

J’ai envie de parler de tout ça : d’amour, de vie, d’absurdité, de petits moments, de grandes questions. Et mon esprit logique a envie de caser toutes ces idées dans une immense trame narrative avec un début et une fin. Mais peut-être est-ce justement ce que je ne peux atteindre avec tout ce fourmillement de mille choses dont il faut parler. Parce que à côté de toutes ces « grandes idées » qui doivent constituer le fond « moral » de mes histoires, il y a aussi cette passion que j’ai de m’investir dans un personnage, de soigner sa personnalité, de lui donner vie, rêve, actions. Il me faut donc une idée à défendre, un monde à décrire et des personnages à faire vivre.

Ah tiens, voilà que je parle d’un monde. On revient à ma première question : hier, aujourd’hui ou imaginaire ? Car si je parle du passé : comment parler de ce que je ne connais que peu et dont je n’aurai jamais la force de rechercher l’exactitude vraisemblance à la manière de Ken Follet. Pour écrire me faut-il : un monde, des personnages, un problème et une morale ?

jeudi 19 février 2015

Mes dernières Vacances [Ah oui ?]


Dans ces quelques secondes d'une lumière magique, je capture la détermination.




J'avais envie ici de partager avec vous ces quelques clichés d'un moment que j'ai l'impression d'avoir rêvé. Ce dimanche matin, après un petit déjeuner aux madeleines qui toujours me font penser à Proust, me voici, pieds mouillés, à grimper un escalier de pierre en colimaçon. La musique a déjà commencé et les accords graves de l'orgue s'entendent avant même que je découvre, dans cette lumière chaleureuse et colorée des vitraux, les musiciens. Mes amis ont le sourire, quelques gestes et ils nous emmènent dans cette puissance des émotions. J'ai déjà envie de revenir. Merci.




vendredi 6 février 2015

L'air est froid. Je respire.

Paris me fait tourner la tête. 




A bientôt.