vendredi 6 mars 2009




À Lucie Delacroix


On m’a dit qu’une fois, un conte de fée s’est bien terminé.
La princesse était un croisant de lune, elle avait la peau diaphane, blanche et douce parsemée de tache de rousseur. Ses longs cheveux nattés avaient la couleur de l’argent et scintillaient. Elle était grande, élancée et mince. Ses mains étaient longues et fines, des doigts de pianistes agiles et minutieux. Elle avait de tout petits pieds enveloppés dans des souliers de vair. Sa robe préférée était bleue comme nuit et s’accordait avec ses pupilles couleur océan. Son visage, toujours rêveur, était plein de grâce. Les yeux en amande et des lèvres rouges qui ressortaient.
Le royaume s’appelait « Noix-de-Coco ». C’était le roi, devenu fou à la mort de sa femme, qui avait décidé de le nommer ainsi. Ce royaume se trouvait dans une contrée très froide où il neigeait presque toute l’année, le printemps était la saison sacrée, celle où les collines fleurissaient et où les jeunes filles faisait des vœux qu’elles accrochaient à l’arbre bleu. En effet, dans ce royaume se trouvait un arbre magique ensorcelé il y a bien longtemps par une fée. Chaque jeune fille vierge avait le droit d’y suspendre chaque année à l’aide d’un ruban coloré un souhait. Si elle était sage, le vœux se réalisait au soir de Noël.
Un jour, tellement emporté dans sa folie, le roi décida d’enfermer sa propre enfant au sommet d’une tour sans entrée.
« Jamais, hurla-t-il, on ne m’enlèvera ma fille ! »
La petite princesse était alors âgée de quatorze ans et fut effectivement emprisonné par son père dans une tour immense. Avec pour seule compagnie un petit miroir magique, la princesse passa plusieurs années seule.
Grâce au miroir le roi lui faisait parvenir sans cesse de nouveaux bijoux, et robes. Mais la jeune fille enfermée n’y prétait guère attention, toujours vêtue de sa robe couleur nuit, elle se penchait à sa fenêtre, les yeux perdus dans le vaste paysage. Ou bien elle observait l’arbre bleu décoré de nombreux rubans colorés. La princesse de lune lisait beaucoup et rêvait.
Le jour de ses dix-huit ans, la jeune princesse put observer à travers son miroir magique, la fête que son père donnait à son honneur. Secondé par une sorcière, le fou s’amusait et ne s’imaginait pas l’ennui et le malheur qu’il infligeait à sa fille. De ses yeux bleus, des larmes glissaient, tandis que dans la salle de bal, le roi admirait non sans orgueil le tableau magique qui lui montrait sa fille dans sa tour.
Le prince était un rayon de soleil, il venait du Sud, du royaume d’O où l’été s’installait la majeur partie de l’année et où l’hiver gardait sa magie dorée. Le prince était un grand jeune homme à la peau dorée par le soleil, il portait ses cheveux couleur or longs libres dans son dos. Son corps, enveloppé dans des tissus exotiques et soyeux, tous les jours différents, reflétait sa bonne santé. Ses yeux clairs, comme de la lumière brillaient de l’excitation de l’explorateur et illuminait son jeune visage.
Le jeune Prince arrivait au royaume de « Noix-de-Coco » le jour de ce bal. Rapidement présenté au roi qui se laissait aller dans les bras de la sorcière profiteuse , le prince n’avait pas l’intention s’attarder quand son regard tomba sur le cadre enchanté. Les larmes de la princesse l’émurent et rapidement il compris que la jeune fille était enfermé seule. Porté par un courage décuplé par le regard triste de la princesse, le prince s’élança en direction de la tour.
La princesse avait entraperçu le prince malgré ses yeux humides. L’étonnement marqué sur le visage étranger l’avait surprise; la personnalité riche et curieuse de ce jeune homme la secoua. Et quand elle entendit le cheval arrivé en piaffant, elle se précipita avec émotion à sa fenêtre.
Il était là.

Non, non, ce conte s’est bien terminé ! Il ne lui tira pas les cheveux pour monter la délivrer. Il ne l’engrossa pas ensuite d’une ribambelle de gamins geignards. Ils ne vécurent pas dans un immense palais où se seraient entassées des tonnes de poussières.
Non, car de leur deux amours respectifs, la fée du royaume depuis longtemps cachée fit un pont de cristal qui les emporta ensemble dans le ciel étoilé afin de continuer ensemble d’éclairer la terre contre la folie et la sorcellerie !
Die Wörter dürfen auf eine andere Sprache geschrieben werden,
ebenso wird das Dialog angefangen ...

Was bin Ich ? Wer sind sie ? und Sie ?

Ici. La montre s'est arrêté et aucune âme n'a le désir de la remonter. On a barré passé et futur, et seul le présent compte. Il n'est pas 12:12, mais presque. Le monde est dans un état, une essence le compose mais je ne la connais pas encore. Le ciel est immense, est-il trop grand pour moi ? Une galaxie illumine mes rêves et la voie lactée est le chemin de mes pensées. A la seconde qui tilt, mille poussières vivent. Lassen Sie mich eine Geschichte erzählen... J'ai rencontré des failles, j'ai rencontré une exception, une particule différente. Tout d'abord comme un trou noir, dans le Cosmos infini, il m'aspire, il m'anéantit. Comme un élément étranger dans un corps, qui se défend d'être identique, qui se défend d'être aussi tout à fait différent. Comment qualifier ce besoin impérieux d'être identifié ? Et puis la particule s'est révélé être un soleil dans l'évolution inverse d'une étoile, l'étrange astre éclaire de nouveaux paysages... Je ne sais pas qualifier les gens, c'est pour ça que je déteste les questions : "Comment trouves-tu machin-truc ?" Je n'ai pas particulièrement de critiques (posivites ou neg), d'avis. Je dirai juste qu'avec certaines personnes je suis plus ou moins à l'aise, qu'il y en a que j'admire plus ou moins, mais cela reste toujours vague. Et puis dans mon quotidien, je découvre ceux qui me serrent le coeur, ceux dont l'absence me rend malade, ceux dont les sourires créé les miens, ceux là sont mes amis ou plus encore...Je sais pas qui il est, je sais pas qui je suis et je sais pas qui ils sont... Si on voulait on pourrait dire que nous venons tous d'une galaxie différente mais ce serait absurde, car si il n'existe plus personne pour appartenir à un groupe, quel sens ça a ? De vouloir appartenir à un groupe... ^^ Délire.




Et je ne sais pas si j'oserai donner le temps qu'il faut...

















Jeudi 5 Mars 2009



Les grains de sables ont la forme des flocons de neige; c'est presque la même saison et les tempêtes dévastent encore les corps. Dans l'éclat d'une lumière invisible, les arabesques d'encre racontent des histoires, l'ombre de la soie berce les coeurs et deux silhouettes se meuvent en silence.
Ephémère.
Eternel.




Il n'y avait pas de nuages dans le ciel Dieppois cet après-midi. La piscine était salée et l'eau s'évaporait dans un ballet éblouissant de fumées. J'ai la peau frippée, les cheveux secs et des yeux gonflés. A quatre, dans une foule, j'arrive à vivre des moments de solitudes, c'est grisant ! Se rouler en boule dans l'eau et se laisser porter, être passif. [- à l'infinitif -]. Je pense à demain en souhaitant de tout coeur vivre au jour le jour, je me met la pression (puisque c'est l'expression à la mode) pour "anticiper" (mon verbe destesté !)...
A quoi voulez vous consacrez votre vie, les gens ? Expliquez moi ? Vous avez un but ? un objectif ? un devoir ? un besoin à remplir ? Faites vous de votre avenir une voie exclusive à votre futur ? (ok, question insensée). Lauren a raison, on préfère travailler que faire des choix, mais est-ce le bon choix ? (xD). Je fais le choix d'affronter mes choix... quel courage ! (tssssssssssssss), enfin j'essaie d'affronter les questions sans me dévaster avec : je crois que c'est rater. Man !
Je vais retrouver Emi et Nat et je vais juste m'amuser... a+




"Maud, je crois pas que ce soit le moment de parler ; tout à l'heure tu t'es mise à pleurer",

C'est tout ce que ça te fait ? Ça te fait chier que je pleure, tu préfères attendre que j'aille mieux pour parler ?
Est ce que tu te rends compte que ça fait trois semaines qu'à partir du moment où je suis seule, je me met à pleurer : dans le bus, quand le visage de Maixent disparaît, dans ma chambre quand les voix étrangères de la radio sont juste une illusion. Sur le chemin quand le ciel est trop grand pour ma miniaturisation... Dans les couloirs de corneilles lorsque j'attends... Chaque seconde de solitude est une torture, chaque seconde est un jeu de masque.
Je sais pas ce qui ne va pas, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je veux; j'ai l'impression d'être une manipulation temporelle : je suis ce que mes souvenirs me laissent de liberté : c'est à dire presque rien, je suis un jeu de construction que quelqu'un d'autre que moi assemble, mes souvenirs sont les ursaches d'émotions mais est-ce pour autant que je les accepte ? Suis-je la même moi que celle d'hier, que celle de cette nuit ? Suis-je en accord avec mes pensées, avec ce que j'ai dit, avec mes actes, mes regards ? Je ne sais pas qui je suis, qui je deviens.
Après je me dit, c'est ça vivre, c'est passer chaque seconde, c'est être une nouvelle moi à chaque instant et puis aussi, je me dit qu'il est normal de se juger, qu'il faut revenir sur ses propres actes, délibérer, donner un verdict. Mais je n'ai pas envie de me juger, j'ai peur de mes propres critiques. Je ne suis pas d'accord avec ce que je suis, ce que je fais et chaque seconde j'ai le sentiment que le gouffre s'élargit !!! Je pose un pied et le coeur s'emballe, il veut faire marche arrière, il veut bifurquer. Zut !
C'est quoi vivre ? Je vis. Je suis. Je respire. J'apprécie ça, inspirer goulûment de l'air. Le savourer. L'expulser. Le consommer. Vivre ? Je vis. Je laisse mon cerveau avoir ses tourbillons, mais parfois je ne comprends pas, je ne distingue pas, je ne distingue plus la limite, la frontière entre mon corps, mon esprit, ma volonté, ma dépendance...
C'est terrifiant ! Angoissant ! Comme cette perte de mémoire perpétuelle, cette mémoire qui me construit qui me manipule, qui me trompe, qui m'efface et me recommence.... Aille.