Vraiment, ceci est un titre ?
Waouh ! Je suis en train d'écrire sur une page blanche. Il faut avouer que ma plus grande distraction quand j'écris c'est internet. En tout cas cela fait plaisir de voir que j'arrive toujours à écrire rapidement sans trop regarder mon clavier. Et je n'ai pas l'air de faire trop de faute de frappe. Car revenir en arrière est vraiment fatiguant.
C'est marrant comment pour
dessiner, je préfère faire à la main mais pour écrire, noter mes idées au
clavier, ne me dérange pas tant que ça. Je suis presque plus rapide qu'à la
main. Par contre je ne suis pas dans la meilleure position actuellement. Je
vais vite avoir une crampe au poignet. Ah la la.
Et c'est vrai qu'avec internet au
moins j'ai de la musique en fond sonore. Si j'arrivais à écrire pendant une
heure par jour à cette vitesse, j'aurai très rapidement écrit un roman entier.
Mais pour cela il me faut une intrigue, des personnages, un complot ! De qui
pourrais parler ? Car si je parle de mon quotidien, cela va vite être
fatiguant. Pour moi ? Ah non, peut-être pas. Mais ce n'est pas ça qui fera de
moi un auteur(e) célèbre. Car oui. Je rêve de célébrité. Je rêve d'être une
nouvelle Simone De Beauvoir, un Léon Tolstoï ou une Jane Austen. Ecrire sur mon
temps, sur mes passions. Changer le monde.
Croire qu'écrire à encore ce pouvoir-là.
Ecrire. Pour moi, l'incarnation de la liberté qui prend tellement de sens et
pose tellement de question. Ah oui, je dois sans doute resituer le contexte.
Nous sommes le 20 février 2015 et il y a un peu plus d'un mois, il y a eu un
attentat à Paris. Un attentat à Charlie Hebdo. Et ce fut la crise. Quelques
jours.
Hier aux infos, ils parlaient de Copenhague.
Comme si cela avait besoin de se répandre partout. Que tout le monde ait ses
propres martyrs.
Oups, j'ai mal aux poignets. Tja.
J'avais pourtant commencé un sujet sérieux là. C'est vrai que je pourrai parler
de ça. De l'actualité. Cette actualité que je ne suis pas car elle me fait
peur. Je me souviens de cette fille, enfin de ce "pseudo", qui était
mon amie sur poudlard.org. Elle écrit sur les infos justement. Et sur la
noirceur du monde. Moi je m'en suis toujours coupé. La musique à fond, allongée
sur le plancher, je préférais rêver de bals dansants, d'époques de chevaliers
où la guerre et toute son horreur s'enveloppait dans un manteau d'honneur.
Aujourd'hui la guerre vomit la politique. Ou la politique vomit la guerre.
Qu'est-ce que ça change ? La
guerre est toujours la même en soi. Et elle est toujours là. Malgré tous les
happy ending de mes romans.
Ok, là je deviens un peu
dépressive. Or j'ai répondu hier à un questionnaire sur le syndrome Asperger,
que je n'étais jamais dépressive. Ai-je menti ? Je ne sais pas. J'ai répondu ce
que j'avais d'être. Un peu têtu, un peu perdue, beaucoup optimiste. Ou bien
peut-être que je me voile la figure. Comme l'image est belle aujourd'hui alors
que s'ouvre les débats sur l'islam.
Un voile. Ce tissu, ces formes
drapés : toute la beauté de la peinture se cache dans l'hypnose du foulard qui
dévoile et cache pour mieux faire battre les émotions. Tout est dit là.
Happy. That's what I'm saying.
Pfff, voilà que je me remets à écrire en anglais. Quand je pense qu'au début
j'abhorrais cette langue. Aujourd'hui, alors que c'est l'allemand qui m'a fait
grandir, je me noie dans les mots déconnectés de l'anglais. Ces mots d'une
globalisation simplificatrice. Pourtant je ressens toujours autant d'émotions.
Et ben ça alors. Il me faut
écrire une page pour me rendre compte qu'en fait je suis remplie de
désillusions qui m'attristent et que je fais tout en fait pour les éviter.
Dingue !
Bon, maintenant que j'ai testé le
traitement de texte, voyons voir comment on créer des chapitres, des
personnages, des événements, des lieux, une intrigue ! :)
J'ai envie d'écrire même si je ne
sais pas encore sur quoi. D'écrire cette page me le confirme. Tant pis.
J'écrirai sans doute sur moi, pour moi. Et ça me fera déjà un bien fou.
J'avais presque oublié à quel
point écrire me redonnait mon identité. Car écrire, c'est réfléchir. La main
est bien le prolongement du cerveau. Tandis que l'écran est un brainwasher. :p
Pouet.
Arnaud va rire s’il tombe sur
ça.
J'ai l'impression que cette page
n'a pas de fin. C'est peut-être pour ne pas compter en nombre de page. J'ai
tendance à faire beaucoup trop ça. Par contre je viens de voir qu'il y a un
compteur de mots en bas de la page : je vais pouvoir continuer de compter. Et
donc de planifier. Mauvaise manie.
Zou, je voulais voir pour faire
des chapitres. Oh, et penser à enregistrer.
IMPORTANT ! J'ai trouvé comment faire un
nouveau chapitre. Mais apparemment je dois trouver un titre avant alors :
Ceci est mon deuxième chapitre
Quel Sujet ?
Sur quoi ai-je
envie d’écrire. C’est une bonne question que je n’arrive pas à résoudre depuis
près d’une semaine. Entre romance, fond historique ou fantasy ? Dois-je
écrire, aujourd’hui, hier, dans un monde imaginaire ? Dois-je écrire une suite ? Reprendre là
où je m’étais arrêté ou complétement recommencer ? Dois-je ? Quelle
drôle d’interrogation. Rien de m’oblige et pourtant je me sens forcée d’écrire
quelque chose qui puisse servir. J’ai envie d’avoir un rôle à jouer dans la vie
de mes lecteurs. Mes auteurs préférés ont-ils vraiment joué des rôles dans ma
vie ? Comment en parle-je autour de moi ? Est-ce si important ?
Jane Austen a
forgé mes attentes romanesques : des personnages intelligents avec humour
et ironie qui percent les regards et mes faux-semblants mais qui, malgré tout, ont
des défauts de fierté et d’entêtement. Une critique de la société, des
conventions, des attentes hommes/femmes et une interprétation riche des
relations et des personnalités. Des jeux d’intrigues amoureuses et d’estime des
autres.
Léon Tolstoï
sait à la fois dépeindre une fresque historique et le jeu complexe des codes
sociaux tout en dépeignant des personnages uniques qui bouleversent ses codes.
Comme Jane Austen il y a une critique profonde des apparences, des
manipulations et des questions philosophiques sur nos raisons d’être tout en
ayant un respect de la dignité, de la nature humaine, des sentiments, de la
nature et de la force des conventions.
Virginia Woolf
reste dans ma mémoire pour ses mots et sa poésie dans une histoire totalement
rocambolesque. L’irréalité et la force des émotions sont manipulées avec
légèreté et le fantastique ne vient pas déjouer la vraisemblance des
événements. C’est peut-être le genre d’histoire que je recherche. Ce décalage
entre réalité et fiction qui permet de raconter tout ce que l’on veut.
De quoi ai-je donc envie de parler ?
D’amour, de
passions. De liberté, de couleurs, de sensations. De peur, de déceptions, de
questions. De sens, d’aventures, de découvertes. De l’attente du temps qui
passe et qui nous échappe. Savoir qui on est sans jamais le comprendre.
Damasio parle
de société. Du rôle de chacun. De ses envies, de ses pulsions, de ses raisons d’être.
Mais il parle aussi de poésie, d’irrationalité, de quête vers un objectif
inconnu : une perfection qui n’existe que dans nos rêves. La volution ?
Le contrevent…
J’ai envie de
parler de tout ça : d’amour, de vie, d’absurdité, de petits moments, de
grandes questions. Et mon esprit logique a envie de caser toutes ces idées dans
une immense trame narrative avec un début et une fin. Mais peut-être est-ce
justement ce que je ne peux atteindre avec tout ce fourmillement de mille choses
dont il faut parler. Parce que à côté de toutes ces « grandes idées »
qui doivent constituer le fond « moral » de mes histoires, il y a
aussi cette passion que j’ai de m’investir dans un personnage, de soigner sa
personnalité, de lui donner vie, rêve, actions. Il me faut donc une idée à
défendre, un monde à décrire et des personnages à faire vivre.
Ah tiens,
voilà que je parle d’un monde. On revient à ma première question : hier,
aujourd’hui ou imaginaire ? Car si je parle du passé : comment parler
de ce que je ne connais que peu et dont je n’aurai jamais la force de
rechercher l’exactitude vraisemblance à la manière de Ken Follet. Pour écrire
me faut-il : un monde, des personnages, un problème et une morale ?
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