jeudi 23 juillet 2015

Carpe Diem


Je n'aime pas recommencer. Ou plutôt, je n'aime pas commencer. Et pourtant on rêve toujours d'un nouveau départ, de l'ivresse de ces premiers instants, d'effacer les erreurs et de se reconstruire. 
Une page blanche, c'est comme recommencer.

J'ai mes petites habitudes, il faut le reconnaître. Ma première phrase, ma police et je suis lancée pour mon long discours d'introspection. Et il est vrai que l'eau a coulé depuis la dernière fois. En février, ce court instant où j'ai cru redevenir moi-même. Puis je me suis noyée.

Et si je racontais plutôt ma journée extraordinaire d'hier. En soit, une journée ordinaire, mais pour moi, ma première journée de vacances (ou presque). Les deux prochaines semaines devraient être les plus libres de toute ma vie... So full of dream.





Hier. Vivre au jour le jour. Savourer. J'ai tourbillonné et ça m'a fait du bien. Habillée en deux temps, trois mouvements, j'ai terminé mon délicieux gâteau chinois en m'évadant dans ces mondes de super heroes. Sur quelques notes de musique, j'ai balayé ce semestre sans fin et enfermé dans les placards les souvenirs d'un projet sans lendemain. Dans ce moment présent, j'étais bien et les questions étaient loin. 

Hier, étourdie par la page blanche et l'envie de revivre, je me suis lancée dans divers projets. J'ai craqué pour partir à l'aventure et je suis sortie au soleil avec ces nouvelles lunettes, celles qui me permettent de me fondre dans la foule et de devenir invisible, joyeuse. Je me suis perdue dans les rayons de l'exotisme de Paris, j'ai fait rire des marchands, acheter pour 0.20, 0.50 centimes de légumes et oublié le persil.

Hier, j'avais un hibou. Et les gens aiment les hiboux. :) J'avais même deux hiboux. Et je me suis envolée. Quelques secondes à nouveau entouré de heroes, j'ai cuisiné, savouré. Rendue invincible par la force de l'imagination, j'ai continué de tourbillonné dans cette journée suspendue dans le temps.

Hier, je suis repartie à l'aventure. Parce que deux fois valent mieux qu'une. Sur mon vélo, à la dérive. Les yeux en l'air et un sourire parfois partagé. Enjamber la Seine, longer les voies ferrées, je me suis plongée dans un nouveau monde. Paris est tellement une ville aux mille visages. Tant raconté, on oublie de l'expérimenter. 

Hier, j'ai fait des folies. Mes folies. Entrer dans une boutique, attraper un truc, l'essayer et le choisir. Faire la queue pendant tellement longtemps (histoire de me rappeler pourquoi je ne rentre jamais dans un magasin) et être agréablement surprise à la caisse. Je suis repartie so happy. Découvrir l'eau de Paris pétillante, et faire la conversation avec de parfaits inconnus autour d'un verre. Repartir en vélib' et rester bouche bée devant un énergumène qui a réussi à faire un monologue où j'étais censé l'accuser et le traîner en justice au tribunal.

Hier, j'ai redécouvert mon quartier. J'ai fait les soldes et bien sûr je n'ai pas acheter ce que j'avais prévu (une lunette de WC ^^). J'ai trouvé du persil et pas de chaussures. Et j'ai encore échangé des sourires. J'aime Paris l'été. J'ai tourbillonné dans cette nouvelle robe colorée qui me donne une impression insaisissable de liberté. So happy. 

Hier, j'ai donné un coup de propre dans ma vie, pris plaisir à innover. Et j'ai réappris à me laisser aller. Dériver, flâner, batifoler. 






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