dimanche 12 janvier 2014

Nouvelles résolutions

J'aime ce cliché en décalage. Ses couleurs et sa profondeur sur un sujet décalé.

A la relecture de mes premiers blogs, lorsque mes dix-huit ans me travaillaient tellement que la modestie était reléguée au fin fond de mes débats de conscience et que j'écrivais presque tous les jours sur moi-même, je me rends compte à quel point cela était fort. Mes textes écrit par ma main adolescentes retranscrivent (et je m'en aperçois avec fascination) avec une précision effrayante les doutes et les questions qui me hantaient. Je voyais avec un regard clair, une analyse froide les épreuves qui s'annonçaient.

Et puis le Bac est passé, la fin du lycée, mes premières années d'études et mon premier amour et j'ai trouvé une sorte d'équilibre qui m'a placé dans une routine, face à des choix déjà pris et des chemins de vie bien remplis. Et alors j'ai cessé de parler de moi sur la toile, sur ce web connectée à des milliers d'inconnus. Je regrette. Et pourtant, je vois que cette évolution était naturelle. Je me suis trouvée, ou je pense m'être trouvée. 

Et pourtant les mots sont toujours là. J'aime toujours raconter. Raconter ce jour, celui d'hier et m'imaginer ce qui pourra arriver. Remarquer les instants éphémères qui font la valeur d'un jour. J'aime toujours raconter. Raconter les insignifiantes rencontres, les surprises et les déceptions d'une journée. Mais je les raconte plus qu'à une personne. Et à la relecture de mes premiers blogs, je dois avouer que je trouve cela dommage.Car alors, autrefois, je ne faisais pas que raconter. Oh non, je prenais aussi plaisir à conter. Je choisissais mes phrases, mes couleurs, mes assemblages. Tout devenait un art, et un partage. Je devenais riche d'une création.

Rationnellement, je dois aussi reconnaître qu'écrire et de me relire me permettait de prendre du recul sur mes pensées, mes envies, ce qui était extrêmement important lors de ces étapes décisives dans ma vie. Mais inconsciemment, je remarque aujourd'hui que c'était également une sorte d'épanouissement. Je jouais avec les mots, prenait plaisir à exacerber toutes mes émotions et ainsi je vivais encore plus intensément ces moments extraordinaire, parfois simples mais uniques.

J'ai souvent tenté de reprendre le fil où je l'avais rompu. Mais je ne peux plus nier que j'ai changée. J'ai mûrie. Je ne suis plus cette enfant, sérieuse et rêveuse, aux idéaux en construction dans un monde où chaque pas était une nouvelle découverte. Aujourd'hui, j'ai trouvé quelqu'un à qui me confier. Quelqu'un avec qui partager toute cette intimité qu'il est devenu malsain de dévoiler sur l'espace public virtuel que forme désormais universellement internet.


Faire la mise au point sur ce qui compte, c'est un choix de tous les jours.

Et pourtant, j'ai envie d'écrire.

Terriblement envie.

Et c'est toujours sur moi que j'écris le plus et le mieux. Alors je n'écris plus. Car je me dis que ce n'est pas bien. Malsain. Et cela me rend malade. Et voici que tout d'un coup je m'épanouis dans la rédaction d'un simple rapport de licence qui me permet de remettre timidement la machine en route. Parler de moi, réfléchir sur moi et sur ma place dans ce monde si vaste. Quel est mon rôle, qui suis-je et que suis-je capable d'apporter aux autres ?

Alors je vais parler, enfin écrire. Ce sera sans doute sans queue ni tête. Mais finalement, c'est comme ça que j'aime faire. Passer du coq à l'âne au moyen de jolies digressions vous entraînera vous, lecteur, peut -être à découvrir des choses nouvelles ou tout simplement vous fera rire. Je ne suis pas bonne en humour, reconnaissons le. 

Tout ça pour dire. Je tente l'aventure. Je me relance mais cette fois je me dis pas : ce sera comme avant. Oh non. Mais ce sera la nouvelle moi. Je me propose d'écrire quand le temps passe, quand le temps m'y invite et quand j'en meure d'envie. Demain, dans 3 heures, dans dix jours ou dans quelques minutes. Je ne sais pas.

Mais je vous raconterai. Les histoires et les mots qui hantent mes doigts. Les scénarios que je m'invente parfois, que je joue dans ma tête. Les souvenirs que je ne veux pas laisser d'échapper et les réflexions à approfondir. Tout sera ici en vrac. A mon image, je crois.


Le panorama est une chose étrange qui permet de balayer une vie d'un regard mais est loin dans saisir le sens particulier. C'est un prémisse.

So see you later !

Aucun commentaire: