lundi 23 juillet 2018

Sil te plait. Embrasse moi encore.

Ce matin, la pluie m'a réveillée avec sa chanson qui rafraîchit l'air.

Couleurs de la nuit | (c) Tiphaine | Pater Noster 2018

La pluie est passée. Mes idées se sont apaisées. Et la journée s'est déroulée. J'avais envie de vous la raconter mais j'ai laissé le temps filer entre mes doigts et les rayons du soleil sont revenus tout emmêler. Aujourd'hui je ne sais plus vraiment quoi vous raconter.

Ce matin, c'est son regard bleu qui m'a réveillé. Son intensité, sa douceur, sa confiance. Il fait chaud sous les toits, mais je me sens bien dans ses bras. Et la journée commence avec cette confiance qui fait un petit bout de mon bonheur.
Un détour pour trouver des chouquettes et me voici inhabituellement sur le trottoir ensoleillé pour aller au bureau. Cette chaleur qui me caresse les épaules promets comme une douceur heureuse pour cette journée pourtant caniculaire. Les ventilateurs sont déjà en route, c'est avec sourire que je partage les grains de sucre du boulanger.

Couleurs de la nuit | (c) Jojo | Pater Noster 2018


Quelques hésitations, puis me voilà à tout raconter. Je me place devant l'écran. C'était un beau bordel ce week-end. Et j'ai besoin de me confier. Besoin de reprendre le fil dans l'ordre. De poser ce qui m'a bouleversée, de comprendre ce qui m'a animée. Et c'est ainsi que je fais le point sur ce que j'ai envie à l'instant.

Couleurs de la nuit | (c) Zoé | Pater Noster 2018


A l'instant ? Envie d'un libanais partagé à deux sur le bassin de l'Arsenal. Imprévu, prévu. C'est le bordel. Le bordel dans ma tête, dans mon silence, dans mes gestes. Mais j'écoute.
Comment est-ce que je fonctionne pour avoir tout ce bordel derrière moi et pourtant en cet instant, me sentir libre et disponible pour un autre tour de manège ? Je n'ai le temps de rien, le temps m'échappe. Et pourtant j'ai du temps à offrir. Il me rend heureux à partager.

J'écoute. Et je devine le bordel que sont aussi les autres. Est-ce que ça me rassure ? Je ne sais pas. J'ai envie d'être là, j'ai envie de faire du bien, j'ai envie de donner. Et j'ai envie de recevoir. Est-ce que ces envies sont suffisantes ? Est-ce que je suis légitime ? Est-ce que je crée un danger ? Je ne sais pas.

Je ne parle pas assez. J'écoute. Je ne finis pas mes phrases. Petit sentiment d'inachevés mais de pas en avant. Je ne parle pas mais je dis des choses, parfois sans les mots. J'aime ces temps ensemble. Mais l'au-revoir a un goût de trop peu et d'incertitudes. Mais n'est-ce pas le lot de mes questions quotidiennes ?

Envie de projet et de stabilité, envie de portes ouvertes à l'éphémère beauté du bonheur. Mais envie de donner concrètement du bonheur qui dure car j'ai le sentiment que ceux que j'aime mérite cette preuve de respect et d'amour.

 Couleurs de la nuit | (c) Jojo | Pater Noster 2018

Et ces mots éphémères qui ne décrivent que partiellement ce que je ressens.
De retour au calme. Je tourbillonne. Envie de me projeter. Et pourtant tellement envie de ce temps précieux de "rien".

Ce soir, un temps à deux. Une pause avant la nouvelle aventure.
C'est ce dont j'ai envie et c'est ce qui répond à mes besoins.
Mais j'attends demain avec tant d'impatience !

Quelle ivresse dans l'euphorie qui me porte et met en péril la plénitude du bonheur quotidien ?
A risques, ma vie m'emporte mais se construit, je crois avec stabilité de ces petits bouts d'euphorie.

S'il te plaît. Embrasse moi encore.

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